La finale de la Coupe de Bretagne se joue ce samedi à Paris (21 heures) où Guingamp, 16e du championnat, affronte Rennes, 15e. En 2009, le petit, alors en L2, avait mangé le grand (2-1). Le Télégramme de Brest a fait un sondage pour connaître le gagnant : «Rennes ? Guingamp ? Sans opinion ?» On ne savait pas que Sans opinion jouait, mais c'est ça, le Breizh Power. Sinon, Rennes (210 000 habitants) n'est pas assuré de son maintien en L1 - Guingamp non plus. Mais samedi soir, on s'en fout, c'est la Breizh Cup, et on va au bout.
«Coriace». Il fut un temps où quand les Guingampais jouaient à Rennes une aimable banderole les accueillait : «Bienvenue en ville.» Ce n'est plus le cas. Les statisticiens se grattent le crâne devant cette étrange commune des Côtes-d'Armor où chacun des 7 280 habitants compte double : son stade de Roudourou attire 15 000 spectateurs en moyenne. Comment font-ils pour se dédoubler ? Sur le terrain, c'est pareil : ils jouent à 22. On dit d'ailleurs : «22, v'là les Guingampais.» 22, c'est aussi le budget du club, en millions d'euros, soit le plus petit de L1. Et là encore, un euro de Guingamp en vaut deux de Rennes (44 millions de budget). C'est bien qu'à l'En Avant de Guingamp, on voit double. Normal : il y a deux patrons. Bertrand Desplat, actuel président, et son beau-père, Noël Le Graët, désormais boss de la fédé, qui prétend qu'il sera ce soir «le plus ne