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Analyse

Formule 1 : les ambitions bridées de Fernando Alonso

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Même chez lui en Espagne, dimanche, celui que beaucoup considèrent comme le meilleur pilote du monde aura encore bien du mal à rivaliser avec les Mercedes, plus performantes que sa Ferrari.
Fernando Alonso en septembre dernier à Monza. (Photo Max Rossi. Reuters)
publié le 9 mai 2014 à 19h16

Voilà plus de sept ans que Fernando Alonso a remporté son deuxième titre mondial. Une anomalie pour celui qui est considéré par la majorité du paddock et par les aficionados comme le meilleur pilote du plateau. A écouter la star de chez Ferrari, il y a peu de chance qu’il améliore son score personnel de victoires (33) ce week-end sur le circuit de Montmelo devant son public. Tout simplement parce que le meilleur pilote du monde ne peut pas enchaîner les miracles. Il y a trois semaines, en Chine, Alonso s’était invité sur le podium et c’était déjà un genre d’exploit.

Alors, rééditer son succès de la saison passée sur le tracé barcelonais, Alonso n'y pense même pas. Il a prévenu les tifosi : «Le résultat du GP de Chine est une source d'encouragement et apporte un surcroît de motivation, mais nous ne sommes pas encore au niveau des Mercedes.» Les trois semaines de travail à l'usine de Maranello et le retour en Europe ne vont pas bouleverser la hiérarchie : les Mercedes devant, les autres derrière. Alonso qui n'est pas du genre bavard et ne lâche jamais une phrase sans avoir réfléchi aux conséquences, a déclaré jeudi à Montmelo que le bond en avant attendu ne serait pas déterminant. «Nous avons ici de nouvelles pièces, mais rien de révolutionnaire. C'est le cas pour toutes les écuries. Ce serait mentir au public de dire que nous allons nous battre pour la victoire ou le podium.» Un discours à peine diplomatique pour expliquer que la Scuderia Ferrari fait du surp