La composition des équipes promettait du combat. Il a eu lieu. A la 20e minute du match, Florian Fritz le centre de Toulouse pisse le sang. Crâne ouvert, sonné par un coup de genou du joueur du Racing-Métro Van der Merwe. Image impressionnante. Il s'effondre. Sort soutenu par deux médecins. Il reviendra 10 minutes plus tard, soigné: 12 points de suture. Il aurait dû partir à l'hôpital. Il quittera sagement le match à la mi-temps.
En plaçant au centre de l'attaque McAlister, son ouvreur orfèvre, Guy Novès l'entraineur toulousain, avait annoncé en creux ses intentions: marcher sur l'adversaire. Comme il l'avait fait l'année dernière contre le Racing déjà. A l'ouverture Toulouse alignait le petit taureau Doussain, prompt à attaquer la ligne. En face le Racing avait musclé son attaque en adjoignant au Gallois Jamie Roberts, le Français Henry Chavancy. Dans ce match couperet, pas besoin de marquer des essais, pas besoin de jeu léché, de grandes envolées, de cavalerie légère, il s’agissait de marquer un point de plus, juste un seul, que son adversaire.
A ce jeu étouffé, fait de charges et de rucks, c'est Toulouse qui marque les premiers points. A la 3e minute, le Racing est sanctionné pour un hors-jeu à 40m en face des poteaux. Ce seront les seuls points de Toulouse en première mi-temps. Car si le Racing se heurte d'abord au mur toulousain, peu à peu il avance. Lentement, provoque la défense adverse, notamment en mêlée où la première ligne est enfoncée. Sexton passe 4 pénalités (11e