Ce vendredi soir et samedi après-midi, se déroulent à Lille les demi-finales du Top 14. Après Marseille, Toulouse et Nantes, c’est la quatrième année de rang que la Ligue opte pour l’unité de lieu, créant de la sorte une grande fête du rugby où les valeurs cordiales prédominent à peu près autant en ville, entre supporters, que, sur le terrain, l’enjeu, lui, fige trop souvent les velléités offensives des uns et des autres, obnubilés par l’idée de ne pas perdre. Personne n’a ainsi oublié les demi-finales (et la finale) de 2012, où pas le moindre essai n’avait été inscrit. Qu’en sera-t-il cette fois?

Toulon-Racing Métro 92 (ce vendredi soir, 20h45), puis Montpellier-Castres (samedi, 16h30) semblent, sur le papier (surtout le deuxième match), la promesse de confrontations où l’on est en droit d’espérer quelques mouvements d’envergure. Même si, une fois encore, la perspective de finir la saison au Stade de France, incitera fatalement les quatre équipes à prendre tous les points au pied possibles, dès lors qu’elles seront à moins de cinquante mètres des poteaux adverses (surtout avec des Jonathan Sexton, Jonny Wilkinson ou Rory Kockott en titreurs d'élite).

Hormis l’aspect sportif, on a également un doute sur la partie foklore, consubstantielle à ces demi-finales bigarrées où des kyrielles de spectateurs dérivent traditionnellement de bodega en bodega, pour, dans les cas les plus extrêmes, finir parfois le match avant même qu’il ait commencé (même si l’on sait que l’afficionado du r