François Trinh-Duc est un garçon poli. Quand il a appris au début du mois qu'il n'était pas sélectionné en équipe de France pour la tournée de juin en Australie et qu'il raterait donc la Coupe du monde l'année prochaine, il n'a pas insulté le sélectionneur Philippe Saint-André sur Twitter. «Je respecte» le choix des entraîneurs, a-t-il sobrement écrit sur sa page Facebook. La réplique du demi d'ouverture de Montpellier sera peut-être plus musclée samedi après-midi lors de la demi-finale du Top 14 contre Castres. Comme à son habitude depuis le début de la saison, Trinh-Duc devrait faire un gros match.

Tong. «Joueur français le plus talentueux au poste de demi d'ouverture», selon Marc Lièvremont, ancien entraîneur du XV de France, Trinh-Duc ne s'est jamais installé comme titulaire. Dans son livre-réglement de comptes écrit après la Coupe du monde 2011, Lièvremont donne quelques clés pour comprendre l'homme. Sans tendresse. Trinh-Duc est «décevant dans la conduite du jeu, dans sa propre responsabilisation», il «traîne des pieds» à l'entraînement et, quand son coach le critique, «il marmonne et baisse la tête». Manque de caractère.

Menton quasi imberbe (il fait pourtant de la pub pour une mousse à raser), cheveux noirs ébouriffés d’un peu de gel, dents blanches et sourire charmeur, yeux marron vert, belle gueule, Trinh-Duc est longtemps passé pour un dilettante. Celui qui, doué de talents naturels,