C'est un beau coup de com qui a claqué comme un drop. Depuis des mois, tout le monde faisait semblant de ne pas savoir que Jonny Wilkinson, l'ouvreur anglais de Toulon, prendrait sa retraite à la fin de la saison. En retardant son annonce pour la lâcher lundi, à quelques jours d'une finale européenne (demain contre les Saracens) et d'une finale de Top 14 (dans huit jours face à Castres), le club de Toulon a visé pile entre les poteaux. Grâce à «mon tapage médiatique», expliquait Mourad Boudjellal, le président du club, dans une interview lundi à Midi olympique, les caméras sont «focalisées sur nous».
Attitude. Télévisions, radios, presse : il fallait bien ça pour Jonny Wilkinson. Depuis l'annonce de sa retraite, les hommages abondent. «Il y a ceux qui ont joué avec Pelé et ceux qui ont joué avec Jonny», a écrit sur Twitter son coéquipier Jean-Charles Orioli. La comparaison n'est pas exagérée. Devenu légende mondiale par la magie de ce drop réussi à 26 secondes de la fin de la finale de la coupe du monde 2003 en Australie, Wilkinson est plus généralement admiré et respecté pour sa force de travail et son attitude exemplaire.
Jonny ne sourit que quand il soulève une coupe. Satisfaction du travail achevé, il se lâche enfin. On a rarement lu sur son visage d’autre expression que la concentration. On se souvient toutefois de son extrème lassitude au moment de quitter le terrain du Stade de France en 2002 lors