C’est bel et bien un derby madrilène entre l’Atlético et le Real qui tiendra lieu de finale de Ligue des champions, ce samedi à Lisbonne (20 h 45 sur TF1). L’entraîneur des Matelassiers, Diego Pablo Simeone, pourrait ainsi avoir encore quelque chose à fêter à la fontaine Neptune, là où l’Atlético de Madrid célèbre ses triomphes.
C’est là qu’on pouvait le voir lundi dernier, sourire juvénile sous des cheveux gominés, une écharpe rouge et blanche attachée, bras levés et mains ouvertes : un championnat d’Espagne remporté après dix-huit ans d’attente, et avec un budget (120 millions d’euros annuels) quatre fois moindre que celui d’un FC Barcelone ou d’un Real Madrid qui se partageaient le trophée depuis dix ans, ça vous pose un coach et une équipe.
Sur le tee-shirt bleu de l'entraîneur, autour d'un cœur en flamme, cette phrase, qui est sienne : «L'histoire s'écrit avec des coups de cœur.» Sa personnalité est là : l'amour du football, la rage de vaincre, la domination des sentiments sur le reste. «Un footballeur émotionnel, avec des overdoses passionnelles», résume le quotidien sportif Marca. En pleine célébration autour de la fontaine, un jeune supporteur confie, dans l'euphorie : «L'Atlético et Simeone, c'est la même chose : de la passion, de la souffrance, de l'humilité. En cent onze ans d'histoire, on n'a jamais été aussi haut.»
Ancien joueur émérite (milieu défensif dans les années 1990 et 2000), qui a laissé le souvenir d'un battant, «El Cho