La finale masculine des Internationaux de France de Roland-Garros opposera le 6 juin l’Espagnol Rafael Nadal au Serbe Novak Djokovic. D’ici là, il y aura bien 118 autres joueurs pour contester cette fatalité : la logique sportive du moment voudrait que ces deux-là se retrouvent sur le court Chatrier dans trois dimanches sur le coup de quinze heures.
Pourtant, Nadal n'arrive pas Porte d'Auteuil en favori. Vainqueur à Paris à huit reprises depuis 2005 (une seule défaite, en 2009, dès les 8e de finale face au Suédois Robin Söderling, l'Espagnol étant de surcroît blessé), il a éparpillé quelques-uns de ses atouts depuis le début de la saison. En janvier, il a cédé en finale du premier tournoi du Grand Chelem à Melbourne en buttant sur Stanislas Wawrinka, sans insister pour autant sur un problème au dos manifeste. Passons sur la défaite, assez logique, sur le béton de Miami face à Djokovic.
Aura. Ce sont ses gadins sur sa surface fétiche qui ont marqué les esprits. Nadal s'est incliné en quarts de finale à Monte-Carlo. Il a encore perdu à Barcelone, a été bousculé par Kei Nishikori à Madrid avant qu'une blessure ne contraigne le Japonais à l'abandon.
Mais surtout, il a cédé en finale à Rome : une dernière défaite avant Roland-Garros qui lui ôte l’essentiel de cette aura d’invincibilité qui le précédait jusque-là.
Du coup c’est son vainqueur (4-6, 6-3, 6-3) à Rome, Djokovic, numéro 2 mondial, qui hérite cette année du statut de favori,