Quelle trace laissera le Rugby Club de Toulon, troisième équipe à conserver un titre européen - après les Anglais du Leicester (2001, 2002) et les Irlandais du Leinster (2011, 2012) - suite à son succès (23-6) en finale de H Cup, samedi à Cardiff, au détriment des Londoniens des Saracens ? La réponse la plus lisible sera venue du manager de l’équipe britannique Mark McCall, architecte de ce jeu juvénile, tout en vitesse et en agressivité, qui porte les Sarries vers les cimes depuis deux saisons : à un quart d’heure de la fin de la finale, l’entraîneur fit rentrer au garage ses trois meilleurs joueurs (Jacques Burger, Owen Farrell, Mako Vunipola) pour les préserver physiquement en vue de la finale de championnat d’Angleterre contre Northampton, samedi prochain. Ça dit l’impuissance, ça dit la résignation et ça raconte qu’au fond, les adversaires de Toulon sont toujours les mieux placés pour comprendre dans quelle galère ils sont engagés.
Tropisme. Depuis cinq ou six ans qu'il ouvre le carnet de chèques en grand, le président du RCT, Mourad Boudjellal, a une sorte de tropisme : se payer des champions du monde. Indépendamment de l'âge, des états de service récents et même des antécédents médicaux : quand il a rejoint la rade l'été dernier, le flanker sud-africain Juan Smith (32 ans) n'avait pas joué un match depuis plus deux ans à la suite d'une rupture du tendon d'Achille.
Du temps de sa splendeur mondialiste de 2007, Smith courait partout e