Puisqu’une nouvelle fois c’est l’évidence, déjouons-la. Puisque le Serbe Novak Djokovic et l’Espagnol Rafael Nadal «doivent» se retrouver en finale, cherchons la chair fraîche, les grains de sable susceptibles de perturber la dramaturgie prévisible, voire défaillante, de Roland-Garros. Et profitons puisque c’est encore le moment des pronostics rêveurs, pendant que les cadors dévorent leurs premières proies avec surtout pour objectif de ne pas passer trop de temps sur le court.
Influence. Bientôt la réalité nous rattrapera sans doute, et les numéros 1 et 2 mondiaux cocheront les cases les unes après les autres jusqu'à leur duel final. En guise de grain de sable potentiel, Milos Raonic, présent ce jour au deuxième tour où il affrontera le Tchèque Jiri Vesely, se pose là. Et il s'agit plutôt d'un bloc que d'un grain : affichant 1,96 mètre et 90 kg, le Canadien d'origine monténégrine incarne l'influence toujours plus décisive de l'impact physique dans le tennis moderne. Imaginez, Jo-Wilfried Tsonga, lui-même pas vraiment un rachitique, confiait il y a quelques jours à BeInsport être impressionné par la puissance de feu de Raonic, et se demander s'il tiendrait le défi physique sur cinq sets face à un tel énergumène. Tête de série numéro 8, battu l'an dernier dès le 3e tour par le Sud-Africain Kevin Anderson, son histoire est celle du timide CM2 qu'on retrouve, un an plus tard, fier gaillard de sixième. Raonic est entré en mars dans