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Libération
Décryptage

Top 14 : la saison des plus

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Davantage d’injures, de violence, d’argent… la compétition, qui se termine ce samedi par le match Toulon-Castres, marque un tournant dans le rugby français.

L'ouvreur toulonnais Jonny Wilkinson, le 24 mai, lors de la finale de la Coupe d'Europe, à Cardiff, contre les Anglais de Saracens. (Photo Adrian Dennis. AFP)
Publié le 30/05/2014 à 19h26

Le Top 14 s’achève samedi soir : Toulon et Castres s’affrontent en finale au Stade de France (21 heures) après une saison riche. Plus d’argent, plus de drames, plus de dégâts, plus de colère : cette année, le rugby s’est durci.

Des mots : Laporte énervé

«Nul», «pipasse», «incompétent». On savait que Bernard Laporte avait le sang chaud. Début janvier, il bout. Toulon a perdu d'un point chez lui contre Grenoble (21-22). Le manager des Varois en veut à l'arbitre, qu'il accuse d'avoir désavantagé son équipe. Laquelle, sur une interception de balle, a pris un essai de 60 mètres alors que l'action aurait pu être arrêtée.

Laporte sort de ses gonds sur RMC. Ses mots, qui vaudront à leur auteur une suspension de terrain et de vestiaire de seize semaines, témoignent que la défaite est de plus en plus difficile à accepter, vu les enjeux sportifs, donc financiers.

Mais elle aura tout de même du bon : elle révèle une fracture ténue entre le manager et son équipe. Laporte remettra tout à plat. Alors, merci l’arbitre ?

Des coups : Florian Fritz sonné

«Dans quel stade sommes-nous ?» La question aurait dû être posée au Toulousain Florian Fritz dans l’infirmerie du stade Ernest-Wallon, alors qu’il se faisait recoudre le crâne. Pour reprendre le jeu, le joueur devait répondre : «Nous sommes début mai, à Toulouse, et nous jouons un match de qualification en demi-finale contre le Racing.» Puis d’autres questions et d’autres réponses : c’est le protocole médical obligatoire pour vérifier qu’un rugbyman n’a pas subi de commotion cérébrale et peut re