La logique économico-sportive a été respectée. Samedi soir, dans un Stade de France en rouge et noir, le RC Toulon est devenu champion de France en battant Castres 18-10. Une semaine auparavant, les Varois avaient déjà été sacrés champions d'Europe au détriment des Anglais des Saracens, 23-6. Toulon réussit ainsi le quatrième doublé Coupe d'Europe-championnat, après Toulouse (1996), les Anglais de Leicester (2001) et les London Wasps (2004). Un événement qui n'échappe par à une lecture arithmétique, au prorata des efforts financiers consentis par le mentor du RCT, Mourad Boudjellal. Samedi, le club archifavori, au budget de 33 millions d'euros, a battu celui qui en avait investi 17 cette saison, sachant que les Saracens, eux, tournaient à 14,5 millions - l'équivalent du 11e budget du Top 14.
Ainsi va le rugby moderne qui ne peut plus exister au sommet de la hiérarchie que sur la base d’un recrutement pharaonique dont Boudjellal, qui en tire enfin les bénéfices, a été le précurseur. La victoire de Castres l’an dernier était un exploit. Un deuxième titre consécutif aurait relevé de la prouesse. Mais seul l’essai de l’ailier Max Evans, sur un exploit individuel, a permis d’entretenir l’espoir côté tarnais jusqu’à la mi-temps, avant de voir les illusions s’éparpiller au fil des minutes passées à buter sur un rideau de fer.
Cette saison, en championnat, Toulon a vacillé à domicile contre Biarritz ou le Stade français, et même coulé face à Grenoble. Mais jamais, dans les