Le Letton Ernests Gulbis et le Tchèque Tomas Berdych, qui s’affrontaient mardi pour une place en demi-finale, sont deux joueurs sur le chemin de la rédemption. Deux formidables têtes de lard en train de se racheter une conduite. Il y a encore peu, Berdych était cordialement détesté par la quasi-totalité des joueurs du circuit masculin - un peu moins par les filles - qui lui reprochaient son manque d’éducation, sa façon de les snober dans les vestiaires, de ne jamais se fendre d’un bonjour, de manquer de sportivité sur le court.
Ainsi, en 2006 à Wimbledon, il a ulcéré Santoro en faisant appel au kiné alors que le Français servait pour le match, pour mieux préciser un peu plus tard qu’il n’avait effectivement aucun bobo. Une autre fois à Madrid, il a osé chambrer Rafael Nadal, qui est toujours d’une correction exemplaire. Berdych est allé jusqu’à ne pas serrer la main de son vaincu lors d’un match à l’Open d’Australie en 2012. Il faut dire qu’il s’agissait de Nicolas Almagro, qui l’avait plus d’une fois canardé au cours du match.
Gaillard. Mais le temps a passé. Et à 28 ans, le grand Tchèque - que le public français devrait revoir en septembre à Roland-Garros en coupe Davis - s'est assagi. Malgré sa défaite face à Gulbis mardi (6-3, 6-2, 6-4) en deux heures, Berdych a démontré que son tennis s'est affiné en même temps que son caractère. Il paraît qu'il a appris le mot «bonjour» en anglais, ce qui lui permet de nouer de nouvelles relations da