Andrew Jennings (photo Reuters), 71 ans, a passé sa vie à dénoncer la corruption au sein du CIO (Comité international olympique) et surtout de la Fifa. Persona non grata pour l’instance internationale du foot, le journaliste britannique complète dans son nouveau livre,
Omertà
, l’œuvre lancée notamment avec
Carton rouge
paru en 2006. Pour l’instant autoédité en format Kindle sur Amazon,
Omertà
n’a été publié en livre qu’au Brésil, où la Coupe du monde débute le 12 juin.
Jennings a une cible : le Suisse Sepp Blatter, président de la Fifa, mis en cause à répétition pour avoir attribué le Mondial 2022 au Qatar. Dimanche encore, le Sunday Times affirmait que le Qatari Mohamed bin Hammam, ex-président de la Confédération asiatique radié pour corruption en 2012, avait versé des millions d'euros pour soutenir la candidature de son pays.
La Fifa mène sa propre enquête sur ces allégations de corruption. Le chef de l'enquête, Michael Garcia, a annoncé ce lundi qu'il en aurait fini la semaine prochaine, mais que son rapport ne serait publié qu'en juillet, après le Mondial. Quant aux principaux intéressés, ils ont refusé de commenter : «Pas de réponses, pas de questions», a lancé à Rio le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke. Blatter a lui aussi esquivé : «Je parle de la Coupe du monde au Brésil, et ce sera une Coupe du monde magnifique au Brésil. Laissons place aux émotions.» Dans une interview donnée mardi à Libératio