Avant la finale qui les a opposées samedi à Roland-Garros, la Russe Maria Sharapova et la Roumaine Simona Halep avaient vu juste. La première avait déclaré: «Je vais me battre sur chaque point», la seconde avait avoué: «Je ne sais pas comment je dois jouer pour battre Maria». Elles avaient toutes les deux raisons.
Pendant les trois heures qu'ont duré leur affrontement d'un très haut niveau tennistique et d'une intensité rare, l'expérimentée Russe de 27 ans n'a jamais baissé les bras, s'est arrachée sur chaque balle, a couru après chaque point comme si sa vie en dépendait. Dès les premiers échanges, la jeune Halep, 22 ans, qui disputait sa première finale de Grand Chelem, a cherché une solution, des solutions. Elle a agressé Sharapova autant qu'elle le pouvait, s'est montré intraitable en défense, faisant vraiment penser à un Djokovic au féminin.
Service défaillant
Halep n’a pas commis beaucoup de fautes mais s’est parfois laissé déborder par la puissance et la précision de la Russe. Suffisamment pour perdre une fois son service dans la première manche et le premier set avec. Menée dans le deuxième, Halep aurait pu se décourager, laisser filer, et se dire que finalement, disputer une finale si jeune c’était déjà pas mal. Au contraire, elle s’est faufilée dans chacune des micro-failles aperçues dans le jeu de Sharapova. Samedi, le plus évi