Quatre jours avant d'embarquer pour le Brésil, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, a reçu en très petit comité (ils étaient trois dans la pièce) l'un des joueurs de sa sélection. L'objet : le comportement du bonhomme lors des deux jours off accordés par le sélectionneur après le nul (1-1) en amical contre le Paraguay le 1er juin. Comportement qui, s'il était avéré, prêterait le flanc à une sorte d'hybride entre la tentative d'extorsion et le chantage à la notoriété.
Le joueur a alors dit à son coach qu’il n’avait rien fait qui puisse l’exposer de la sorte. Deschamps l’a cru. L’affaire aura rappelé qu’une partie de la fine fleur footballistique du pays navigue à portée d’un monde sans autre règle que celle de la survie ; un escroc à la petite semaine qui voit venir l’opportunité de faire du pognon en filmant l’intimité d’un international avec un smartphone ou un joueur que son ancien agent enferme dans un coffre de voiture pour lui casser la gueule en forêt. Voilà le foot comme il est.
Côté obscur. Les Bleus attaquent leur Coupe du monde dimanche au stade José-Pinheiro-Borda de Porto Alegre face au Honduras, et Deschamps, avant que le premier ballon ait roulé, apparaît déjà marqué : la guerre qu'il mène au quotidien à ses hommes pour qu'ils ne tombent pas dans ce que le pays considère comme une sorte de côté obscur de la force (grève du bus à Knysna en 2010, insultes à un journaliste et comportements j'm'en-fou