Menu
Libération
Reportage

«Messi, on l’aime de loin, on ne l’a pas vu grandir»

Article réservé aux abonnés
Si l’Argentine mise tout sur la star du FC Barcelone pour décrocher une troisième étoile, Maradona reste le dieu des supporteurs albiceleste.
Lionel Messi le 4 juin lors du match amical de l'Argentine contreTrinité-et-Tobago. (Photo Daniel Garcia. AFP)
publié le 13 juin 2014 à 18h26

Dimanche, Rio de Janeiro accueille sa première rencontre du Mondial : Argentine - Bosnie-Herzégovine (à minuit, heure française). Aux abords du Maracanã, remodelé pour l’occasion, les ouvriers sont à bloc pour peaufiner les derniers détails. Le bruit des marteaux-piqueurs se mêle aux rires des supporteurs argentins.

Déjà sur place, Edouardo a posé ses congés pour le tournoi. Il est venu à Rio avec son fils et sa femme. «On commence par le Maracanã, et j'espère qu'on terminera au Maracanã [le lieu de la finale, ndlr] avec la Copa. Gagner une Coupe du monde chez l'ennemi brésilien, ce serait plus beau que tout !» assure-t-il. Un groupe de jeunes Brésiliennes bénévoles le taquine un peu : «Le plus fort, ce n'est pas votre Messi, mais notre Neymar !» Edouardo sourit : «Messi est le meilleur du monde, et ils ont du mal à l'admettre, ici.»

La star du FC Barcelone ne suscite pas le même enthousiasme partout en Argentine. Le quadruple ballon d’or a quitté son pays à 11 ans pour la Catalogne, à la suite d’un déficit hormonal qui nécessitait un traitement onéreux. Tous les grands clubs argentins étaient intéressés par le prodige, mais seul le FC Barcelone en a acquitté le prix. Les Blaugrana n’ont pas eu à le regretter : 20 titres depuis 2005, dont 3 Ligues des champions et 6 championnats d’Espagne.

Postérité. De l'autre côté de l'Atlantique, de Rosario à Mar del Plata en passant par Buenos Aires, on scrut