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Portrait

Sakho, défense d’y toucher

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Contre toute logique sportive, le Français devrait être titulaire dimanche, grâce sa soirée magique en novembre contre l’Ukraine.
La joie de Mamadou Sakho buteur contre l'Ukraine en barrages retour des qualifications pour le Mondial, le 19 novembre 2014 au Stade de France (Photo AFP)
publié le 13 juin 2014 à 18h26

Selon toute vraisemblance, Mamadou Sakho (24 ans) fera la paire avec Rafaël Varane en défense centrale dimanche à Porto Alegre : c’est la logique sportive d’un jour, celle du France-Ukraine (3-0) du 19 novembre, qui vit les tricolores renverser la table et conquérir leur place pour le Mondial brésilien dans un Stade de France en fusion dès l’échauffement. Mamadou Sakho s’était fendu par ailleurs d’un doublé aussi crucial qu’incongru pour un défenseur central.

Contresens. Autant dire que la décision de le titulariser n'a aucun risque de faire polémique. Tant mieux pour l'intéressé et pour le sélectionneur. Didier Deschamps tient avec ce joueur un double symbole qui, par les temps qui courent, vaut des blindes : un symbole de volonté après la sortie très remarquée du Parisien entre les deux rencontres de barrage contre les Ukrainiens - «ça ne sert à rien de parler, il faut leur marcher dessus, c'est tout» - et un symbole d'intégration bouleversant, le joueur ayant fait la lumière cet automne sur son enfance difficile et les quelques mois passés à camper avec d'autres mal-logés porte de Vincennes ; le gamin qu'il était alors vendant des bouteilles d'eau au feu rouge pour nourrir sa famille.

La présence de Sakho dès le coup d’envoi sera cependant, pour peu que l’on adopte le mode de pensée de ceux dont le foot est le métier, un contresens sportif. Il fera tousser des managers de Premier League, qui ont Sakho sous le nez toute la saiso