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Critique

Klinsmann, la classe américaine

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Le coach allemand des Etats-Unis est devenu le démiurge aux méthodes expérimentales d’une sélection sans complexe. De quoi créer la surprise ?
L'entraîneur américain Jürgen Klinsmann parle avec ses joueurs le 21 mai 2014 à Stanford, en Californie (Photo Noah Berger. AFP)
publié le 15 juin 2014 à 18h52

Pourquoi regarder ce match ? Après tout, dans ce groupe G où s'ébattent aussi le Portugal et l'Allemagne, grande favorite, Ghana et Etats-Unis ne devraient avoir aucune chance de passer le premier tour. Et pourtant, sait-on jamais ? Le Costa-Rica s'est joué samedi de l'Uruguay (3-1), la Croatie a bousculé le Brésil en match d'ouverture. Les Américains, treizièmes au classement Fifa (quatre places devant la France), restent sur trois huitièmes de finale en cinq Mondiaux (et même un quart en 2002). En 2010, le Ghana s'était fait sortir dramatiquement en quarts par l'Uruguay et la main de Suarez.Vae victis, malheur au vaincu : la mort rôdera ce soir.

New age. Pour ce match, revanche du huitième de finale de 2010 (victoire du Ghana, 2-1), l'équipe africaine est parsemée de têtes connues : Asamoah, Gyan, les frères Ayew, Boateng. A l'inverse, la majorité des joueurs américains ne vous diront sans doute rien. Sur le banc, vous reconnaîtrez tout de même l'entraîneur : Jürgen Klinsmann, 49 ans. L'ancien attaquant de Monaco peut, comme Didier Deschamps, réussir ce que seuls Mario Zagallo et Franz Beckenbauer ont déjà réalisé : gagner la Coupe du monde en tant que joueur (en 1990) puis en tant qu'entraîneur. Mais ça ne sera peut-être pas cette année…

Après des expériences mitigées à la tête de l’équipe d’Allemagne (2004-2006), puis au Bayern Munich (2008-2009), Jürgen Klinsmann semble s’être exilé définitivement de l’autre côté de l’Atlanti