Si l’Allemagne est l’une des favorites et souhaite enfin gagner un trophée majeur après dix-huit ans de disette, un de ses joueurs a un objectif en plus. Miroslav Klose peut égaliser et même dépasser le record du nombre de buts en Coupe du monde, détenu par Ronaldo, le vrai, le Brésilien. Avec 14 buts, à égalité avec une autre légende du foot allemand, Gerd Müller, il n’est plus qu’à une petite unité.
Dans la Mannschaft, pour laquelle il participe à sa quatrième Coupe du monde, Miroslav Klose aura un rôle particulier. Blessé une bonne partie de la saison, à 36 ans, il ne devrait être qu’un joker. Or, il est la seule vraie pointe que l’entraîneur Joachim Löw a convoquée. L’Allemagne semble hésiter sur son système : avec un vrai avant-centre ? Ou sans, à la Guardiola ?
Atypique. Malgré son milieu très fourni, touchée par les blessures (Reus forfait), ou les méformes (Khedira, Özil), la Mannschaft arrive avec quelques incertitudes dans ce choc déjà capital face au Portugal.
Même s’il ne joue pas titulaire, Miroslav Klose profitera de chaque minute donnée pour tenter de marquer. Joueur modeste, atypique et attachant, capable de refuser un pénalty sifflé en sa faveur par erreur (en 2005, avec Brême), il s’est toujours davantage fait remarquer pour ses performances avec la Mannschaft qu’en club.
Au fond, Klose est l'une des plus belles preuves que poésie et ballon sont liés. «Qu'est-ce que la poésie ?» se demandait Goethe. «Une pensée