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Libération

La vidéo, c’est de la bombe

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publié le 15 juin 2014 à 19h42

Le foot est ringard et c’est pour ça qu’on l’aime. Regardez ces arbitres distribuer des pénos imaginaires ou refuser des buts valables (deux, vendredi, au Mexicain Giovani Dos Santos). Un Fred ou un Diego Costa tombe tout seul dans la surface ? Hop, penalty ! Toute la planète, sauf l’arbitre, a vu dans la seconde que la faute est inexistante, mais qu’importe, le ridicule ne tue pas. Pourtant, il y a une solution : la vidéo, adoptée avec succès par d’autres sports.

Mais dans le foot, pas question. Pourquoi ? Parce que, prétendent ses grands esprits, cela nuirait à l’égalité du jeu : comme tout le monde ne peut se la payer, ça désavantagerait les plus pauvres. Ah ah ah ! Depuis quand les Platini et Blatter s’occupent des pauvres - à part quand il s’agit de les faire voter pour être élu vizir de la Fifa ? D’accord, ça risque de hacher les matchs ; mais le rugby s’en sort bien.

Rêvons un peu : le foot, ce sport de manchots, pourrait s’inspirer du jeu à XV pour quelques règles simples et efficaces. 1) L’exclusion temporaire de dix minutes. 2) Le recul de quelques mètres imposé à toute équipe qui conteste une décision de l’arbitre. 3) La poursuite du jeu en cas de blessé : ça évite les interruptions bidons, avec roulades dans le gazon et grimaces de suppliciés. Mais le foot ne veut pas évoluer - tant pis si le curling est mieux administré.

Rassurez-vous : toutes ces critiques malveillantes ne sont que footaises d’aigris pitoyables, dont le dernier tir au but, dans les années 70, a fr