Comment s'en relever? Iker Casillas a pris cinq pions bataves vendredi soir, du jamais vu depuis qu'il garde les cages espagnoles. Il a été mauvais comme pas possible, sauf quand il a reconnu dans les vestiaires que la déroute était en partie de sa faute. En 2010, en Afrique du Sud, le brave Iker tenait le rôle du héros, ayant, d'une parade de fou, écarté un tir de Robben et ainsi scellé la première victoire de l'Espagne à une Coupe du monde. Quatre ans plus tard, c'est le loser, le traître, le boulet, rampant à quatre pattes alors que le même Robben lui passait deux pions.
Apathique. L'honnêteté impose de dire qu'il n'est pas seul dans la nasse : la Roja, apathique et ballottée, a sombré dans un bel élan collectif en deuxième mi-temps face à des Pays-Bas flamboyants qui n'en demandaient pas tant. Mais quand même : Casillas, 155 sélections, 33 ans, semble au bout du rouleau. Déjà, il n'est plus titulaire au Real Madrid - et quand il l'est, comme en finale de Ligue des champions face à l'Atlético, on voit qu'il n'apporte plus les mêmes garanties.
«Je dois demander pardon pour le match que nous avons tous fait en général et moi en particulier», a donc dit le gardien espagnol après la rencontre. «Ça n'a pas été mon meilleur match parce que je n'ai pas été à la hauteur.» Le problème, c'est qu'il n'a pas de remplaçant crédible… et qu'il est capitaine. Vicente Del Bosque, le coach, est coincé. Il veut continuer à lui f