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Analyse

Basket: les Spurs, collectivement vôtre

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Parker et ses coéquipiers ont remporté le titre NBA aux dépens de Miami en pratiquant un basket de rêve.
Les Spurs, en blanc, ont étouffé Miami. (Photo Andy Lyons. AFP)
publié le 16 juin 2014 à 13h32

Est-ce bien utile de s’abaisser une fois de plus au jeu hasardeux des comparaisons ? Champion NBA rutilant depuis cette nuit et sa victoire dans le match 5 de la finale contre Miami (4-1), les Spurs de San Antonio ont, il est vrai, joué un basket qu’on a peu l’occasion de voir dans une vie. De là à vérifier s’ils sont plus poilus des bras que les Bulls de Jordan, s’ils aiment autant le pop-corn que les Celtics de Russel, ou s’ils sont moins républicains que les Lakers d’Abdul-Jabbar, bla-bla-bla, il n’y a qu’une gymnastique pour candidats à un dîner de cons estival. Comparer les époques, les joueurs et les stats revient le plus souvent à chercher la différence entre un boomerang et un boomerang.

Pour ce qui est tangible, on avancera deux choses : d’abord, Tony Parker est devenu l’Européen le plus titré de l’histoire avec sa quatrième bague de champion. Pareil palmarès n’est l’apanage que des Rolls-Royce. Encore une fois, le meneur des Bleus a slalomé dans les défenses et entre les blessures pour assumer un rôle de taulier dans une franchise à laquelle il est fidèle depuis 13 ans. Voilà qui pose un mec. Ensuite, si le groupe des Spurs présentait une somme de talents homogène et de bon aloi, ce n’était pas non plus le nirvana. Dès lors, mettre entre 15 et 20 points par match au Heat, double champion en titre, ça pose une équipe. Par-delà un Big Three Duncan-Ginobili-Parker éternel, Dany Green est un shooteur faillible, Tiago Splitter un pivot passable, Marco Belinelli vieillit