La scène (imaginaire) aurait pu se dérouler dans le bureau de François Hollande le 30 mai.

En face de lui, Gaspard Gantzer, son directeur de la communication, également fan de foot. La veille, ils ont fait le déplacement à Clairefontaine, pour encourager l’équipe de France.

G.Gantzer : «Les retombées presse de votre visite sont spectaculaires. Aux journaux de 20 heures de TF1 et de France 2, c’était le gros sujet. Fini les européennes, la crise de l’UMP… Il n’y en avait que pour vous.»

F. Hollande : «Je ne vais pas y retourner tous les jours quand même ?»

G.G. : «Non, mais plutôt que d’aller se faire siffler à tous les ronds-points de province, pourquoi vous ne profiteriez pas de la Coupe du monde pour inviter des Français à l’Elysée à regarder les matchs sur grand écran ?»

F.H. : «Comme ça, on sifflera tous ensemble…»

G.G. : «Vous en profiterez pour donner un pronostic d’avant-match en direct, un mot d’encouragement à la mi-temps et un debrief tactico-technique à la fin.»

F.H. : «Trois interventions par match ?»

G.G. : «On peut varier. L’avant-match pour les télés. L’après pour les radios. Et on peut inviter quelques journalistes de la presse écrite, pour des articles le lendemain.»

F.H. : «Il faudrait pouvoir faire passer un message politique…»

G.G. : «J’ai pensé à des formules comme "Je souhaite que cette équipe soit unie et solidaire. Je pense que son entraîneur est le bon. Didier Deschamps a eu raison. Il a fait des choix, il faut en faire. Il a une ligne, il faut en avoir une. I