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Libération
Critique

Arjen Robben, le Batboy hollandais

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Longtemps maudit, l’égoïste attaquant a été flashé à 37 km/h lors de l’un de ses buts contre l’Espagne. Un record et une revanche sur son pire ennemi, Iker Casillas.
Arjen Robben, au moment de son deuxième but contre l'Espagne, le 13 juin 2014, à Slavador. (photo Marcos Brindicci. Reuters)
publié le 17 juin 2014 à 18h36

Musique de la série Batman des années 60 : Na, na, na, na, na, na, na, Robben ! Na, na, na, na (on en passe), na, na, na, na, Robben, Robben, Robben ! Pour affronter l’Australie ce mercredi à Porto Alegre, les Pays-Bas ont un super-héros. Associé en attaque avec Robin (Van Persie), Arjen Robben, 30 ans, a atomisé l’équipe d’Espagne 5-1 vendredi. Oh, ce héros, il ne ressemble pas à grand-chose. Chauve depuis toujours, avançant courbé : si vous le croisez dans la rue, il a tout d’Arsène Satard, le pusillanime petit greffier. Mais une fois vêtu d’un maillot de foot, il se transforme en Satanax, le «superhomme». Ses pouvoirs ? Une vitesse de feu, à rendre Flash jaloux.

Cicatrices. 80e minute du match, vendredi. Les champions du monde en titre en ont déjà pris quatre. Sur une passe à ras de terre venue de la défense, le milieu offensif du Bayern de Munich s'envole. Parti de sa moitié de terrain, il dépose Ramos, telle une Ferrari doublant un tracteur sur l'autoroute, arrive face à Casillas, s'arrête, dribble, danseur étoile s'amusant avec une quille. Tir, but. La défense espagnole s'est fait manger tout cru. On a vite compris pourquoi. Avec une pointe à 37 km/h selon la Fifa, Robben a battu le record de vitesse enregistré lors d'un match.

A titre de comparaison, cela équivaut à un 100 m en 10"28. Usain Bolt a déjà poussé à 43,92 km/h, mais sans ballon et sans devoir se jouer d'un gardien à la fin. «Robben-en, he's a miracle ! Rob