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Libération
Billet

Les Français jugés trop français, et alors ?

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publié le 17 juin 2014 à 20h06

Les Bleus ont beau clamer sur tous les tons leur volonté d'ouverture au monde en général et au Brésil en particulier, les locaux s'émeuvent depuis dix jours de la «froideur» et même de la «dureté» dégagée par l'équipe de France en campagne. Le sélectionneur tricolore, Didier Deschamps, s'en est amusé lundi devant la presse : «Moi, je trouve qu'on ouvre beaucoup. Venez voir les entraînements publics ! On accueille les enfants, les plus grands… le troisième âge, aussi. C'est important, le troisième âge.» Les journalistes français étaient pliés en deux. Leurs homologues étrangers sont partis ulcérés. Un vrai choc des cultures : il suffit de se promener sur les réseaux sociaux pour voir les joueurs allemands taper le ballon sur une plage avec des gosses (sous le haut parrainage de leur équipementier, faut pas rêver non plus), les Chiliens passer vingt minutes à signer des autographes à la sortie d'un entraînement (et derrière un imposant cordon policier) ou l'attaquant brésilien Neymar faire ses mimiques dans des contextes variés ; le caritatif n'étant pas exclu.

En gros, on reproche aux Français d’être français : culture du secret dès qu’on évolue dans un monde d’argent - le foot ne fait donc pas exception - et volonté élitiste de minimiser les interactions entre ceux qui véhiculent une forme d’excellence et leur biotope. On peut trouver ça injuste. Ou pointer un décalage, à l’heure des réseaux sociaux et de l’information en temps réel : lors de la der