Menu
Libération
Mondial 2014

James Rodriguez : itinéraire d’un crack

Article réservé aux abonnés
Après la blessure de la star Radamel Falcao, le meneur de jeu des Colombiens, sacré meilleur espoir de Ligue 1 cette saison avec Monaco, se retrouve au volant de la sélection.
Le joueur colombien a été étincelant pour son premier match de Coupe du monde, face à la Grèce, avec un but et une passe décisive. (Photo Pedro Ugarte. AFP)
publié le 18 juin 2014 à 19h26

James Rodriguez n’avait sûrement pas prévu de se retrouver, à 22 ans, aux manettes de la sélection colombienne. Face à ce coup du sort, le jeune milieu de terrain de Monaco tient son rang sans trembler. Retour sur une propulsion fulgurante.

Janvier 2014, l'AS Monaco affronte Chasselay, une équipe de CFA : un match banal de Coupe de France. Le club de la principauté l'emporte sans forcer (3-0), mais l'information est ailleurs. La star colombienne Radamel Falcao se blesse après le tacle d'un adversaire, Soner Ertek. A cinq mois de la Coupe du monde, la Colombie retient son souffle. Le président de la République, Juan Manuel Santos, s'invite à la télévision pour souhaiter à Falcao «les vœux de prompt rétablissement de 48 millions de compatriotes». La Toile s'enflamme, le joueur de Chasselay, prof de géographie dans le civil, devient l'ennemi public numéro 1 sur Twitter avec un hashtag à son nom. Falcao, lui, se fait opérer du genou et prie pour revenir à temps. En vain. Le 2 juin, le sélectionneur national, José Pekerman, annonce, la gorge nouée : «C'est avec une immense douleur que je vous annonce que Falcao n'ira pas au Mondial.» La Colombie s'envole au Brésil sans son héros. Pas de temps à perdre. Au sein de la sélection, les cartes sont redistribuées. James (prononcer «Ramès») Rodriguez, coéquipier de Falcao à Monaco, se retrouve à la tête de l'équipe.

Samedi, lors de la première rencontre de la Colombie face à une Grèce sans âme, le numéro 10 n’a pas déçu l