Patrice Evra annoncé au parloir deux jours avant le quatrième anniversaire de la grève du bus de Knysna, c'était le petit Jésus en culotte de velours. La première apparition en assemblée plénière du capitaine maudit de l'expédition sud-africaine depuis novembre 2012 - c'est-à-dire compte non tenu de sa sortie sur TF1 en octobre sur «les clochards» ou les «gros tas» de consultants -, c'était aussi possiblement le diable en culotte de peau monté sur une machine infernale. Une prise de risque insensée dans le ciel jusqu'ici presque sans nuage - au forfait de Franck Ribéry près - surplombant les Bleus depuis dix jours qu'ils crapahutent dans le sud du Brésil.
Pourquoi patrice Evra parle-t-il enfin ?
Pour ne plus être une exception dans le paysage tricolore : tous sauf lui se sont publiquement exprimés depuis trois semaines. Et pour délivrer un message : «Avec l'expérience, j'ai appris à recevoir de l'énergie quand j'en donnais aux autres. Par le passé, j'en ai donné énormément sans rien prendre en retour. J'ai pris mon rôle trop à cœur, ça m'a bouffé.» A cet instant, tout le monde a vu le bus sud-africain des tricolores, en contrebas de la colline bordant le terrain, le jour de la fameuse grève de l'entraînement du 20 juin 2010.
Plus tard, à une question portant sur le fait que tout le monde s'était défilé à l'époque en le laissant assumer seul : «Je n'attends pas qu'on me rende quelque chose quand je donne aux au