C’est une éclipse phénoménale qui, à la veille du deuxième match de l’équipe de France, vendredi soir contre la sélection suisse, porte son ombre sur toutes les composantes tricolores ou presque, jusqu’à obstruer complètement l’horizon : l’extension du domaine d’influence de Karim Benzema sur la maison bleue. Elle ne traîne pas.
Pour en saisir la nature et l'ampleur, il faut lier le petit et l'infiniment grand, les photos postées sur le site de la Fédération française de foot montrant la star du Real Madrid (deux buts et demi dimanche, contre le Honduras) s'entretenant dans le camp de base des Bleus sur un vélo d'appartement aux côtés d'Antoine Griezmann et la conjonction des planètes où, comme toujours lors des phases finales, Zinédine Zidane tient un rôle. L'entraîneur adjoint de Carlo Ancelotti au Real joue déjà celui de back-up : «Il m'a appelé avant le match du Honduras pour me souhaiter bonne chance et me demander de prendre des risques, a expliqué Benzema. C'était un peu "fais comme tu sais faire". Après la partie, il m'a laissé un message pour me dire qu'il était content pour moi.»
Zidane à l’entrée, Zidane à la sortie et l’attaquant tricolore qui, le lendemain, prenait devant la presse les accents du maestro : faussement timide - la tête baissée mais beaucoup d’assurance - et très directif sur le foot, comme s’il circonscrivait l’entrée de son monde.
Partant, la vérité ne pouvait que tomber : il suffisait d'attendre que le nom d'Antoine Griez