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Espagne, claque de fin

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La Roja pourra-t-elle se remettre de son élimination prématurée après sa défaite contre le Chili?
Iker Casillas et Andres Iniesta à la fin du match contre le Chili. (Photo Lluis Gene. AFP)
publié le 19 juin 2014 à 11h35

Maracana, théâtre du cauchemar pour les Espagnols. Mercredi soir, dans l'un des stades les plus mythiques de l'histoire du foot, l'une des équipes qui aura le plus marqué l'histoire du jeu a disparu. La fin d'une époque disséquée en trois temps.

La fin d'une icone

La virée brésilienne des Ibères peut se métaphoriser dans le calvaire de San Iker. On pourra gloser, discutailler, comptabiliser. De combien de buts le gardien et capitaine est-il responsable sur les 7 qu'a encaissés la Roja en deux matchs. 3, 4, 5? Au fond peu importe. Restera de son Mondial l'image de son regard hagard, rampant sur la pelouse après avoir été enrhumé par Robben contre les Pays-Bas. Et celle de ce dégagement au poing foireux contre le Chili, de ce ballon en cloche retombant dans les pieds d'Aranguiz tout heureux de profiter de l'offrande (et de voir les défenseurs le laisser en profiter). Restera aussi une question, qui devrait passionner tous les entraîneurs du monde: comment se débarrasser d'une icone? Ou: la sélection et la titularisation d'un joueur, a fortiori capitaine, ne peut-elle reposer que sur des critères sportifs? Au Real Madrid, Jose Mourinho puis Carlo Ancelotti ne s'étaient pas laissés submerger par les prévenances dues à Iker Casillsas: ils l'avaient renvoyé sur le banc. Ce que Del Bosque, l'entraîneur de l'Espagne, n'a pu ou su faire en sélection. Faute d'avoir entretenu ou provoqué la concurrence — encore que celle-ci soit toute relative quand on parle de gardien de but — le coach ibérique (privé de