L’Espagne est en phase de transition. D’un côté, le roi Juan Carlos fait tourner la couronne à son fils. De l’autre, la Roja, reine du foot depuis six ans (deux titres de champion d’Europe, un du monde et une Coupe des confédérations), perd sa couronne après deux défaites : une première fessée, vendredi 13 juin, face aux Pays-Bas (5-1) et une seconde, plus petite, face au Chili mercredi (2-0). Sa dernière élimination lors d’un premier tour d’un Mondial remonte à 1998. Une éternité. Elle devient la quatrième nation championne en titre éliminée dès les poules, après le Brésil en 1966, la France en 2002 et l’Italie en 1950 et 2010.
Kilomètres. L'Espagne n'a jamais réussi à imposer son «tiki-taka» inspiré du FC Barcelone : possession, passe courte, pressing haut, patience et efficacité. La Roja a été éliminée avec un jeu pauvre et stérile, sans trouver la solution pour renverser la tendance ou appliquer un plan B. Lors de l'Euro 2012, des voix s'étaient déjà élevées contre le sélectionneur, Vicente Del Bosque, pour mettre en place un nouveau jeu. Il avait rétorqué : «On a un style bien marqué depuis un moment déjà et on va continuer comme ça. Avec cette philosophie de jeu, malgré le fait que les adversaires nous connaissent, on trouve toujours la solution pour dépasser les problèmes qu'ils nous posent.» La victoire en finale face à l'Italie (4-0) lui avait donné raison. Les joueurs confirmaient : «C'est comme ça qu'on a gagné et