Daniel Ricciardo, c’est d’abord un sourire. Eclatant, sincère - chose rare en F1 - et quasi permanent. L’Australien de 24 ans, qui a remporté il y a deux semaines au Canada son premier Grand Prix, n’a pourtant rien du Lou Ravi de la crèche. La filière Red Bull, qui depuis des années ratisse dans toutes les formules de promotion pour dénicher la perle rare du pilotage (1), pourrait bien avoir trouvé un joyau aussi éclatant que l’Allemand Sebastian Vettel.
Ricciardo a justement rejoint le quadruple champion du monde cette année chez Red Bull-Renault. La plus belle des promotions pour celui qui, après avoir fait ses classes au sein de la défunte écurie HRT en 2011, a passé deux saisons au révélateur de talent chez Toro Rosso (traduction italienne de Red Bull).
Lorsqu’en juin 2013, son compatriote et vétéran du paddock Mark Webber a annoncé qu’il allait quitter la F1, l’écurie autrichienne avait déjà en tête l’identité de son remplaçant. Pourtant, les candidats pour piloter ce qui était alors la meilleure monoplace du plateau se bousculaient aux portes du Red Bull Hangar-7, à Salzbourg, le quartier général de la marque autrichienne. Les décideurs de l’écurie championne du monde avaient bien sûr ausculté les relevés télémétriques de Ricciardo et étaient persuadés de son potentiel. Pour ce qui est de la vitesse, les observateurs en étaient également convaincus, mais il est toujours plus difficile de savoir si un jeune pilote a les épaules pour supporter les responsabilités que suppo