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Libération
Mondial 2014

Ghana : Gyan le maudit

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L’attaquant ne s’est jamais remis de ses pénaltys loupés au Mondial 2010 et à la CAN 2012.
Asamoah Gyan à Natal (est du Brésil), dimanche dernier. "Avant que ma mère ne décède, elle m'a demandé de ne plus tirer [de pénalty]", a-t-il affirmé. (Photo Toru Hanai. Reuters)
publié le 20 juin 2014 à 19h06

Vendredi 2 juillet 2010, Johannesburg. Le Ghana affronte l'Uruguay en quart de finale de la Coupe du monde. Le match est tendu. Sulley Muntari frappe avant la pause. 1-0. Diego Forlán, meilleur joueur du Mondial, égalise au retour des citrons. 1-1. Les occasions passent, le temps réglementaire aussi. Prolongations : le match devient fou ; les gardiens veillent. 120e minute, l'arbitre va siffler la fin de la rencontre et convoquer les tirs au but. Il laisse une dernière action.

Coup franc pour le Ghana : Kevin Prince Boateng s’en charge. Le gardien, Muslera, dévie une première fois, le ballon revient sur le milieu Adiyiah, qui frappe. Le ballon est repoussé par la main de l’attaquant Luis Suárez sur la ligne et évite l’élimination de la Céleste. Penalty pour le Ghana et carton rouge pour Suarez - oui, celui qui a brillé contre l’Angleterre jeudi en inscrivant deux buts. Asamoah Gyan, 24 piges, se pointe. L’histoire est au bout de ses pieds. En cas de succès, le Ghana deviendra le premier pays africain à atteindre les demi-finales. Gyan peut marquer son quatrième but dans la compétition, son troisième penalty. L’attaquant regarde devant, souffle, s’élance et tire… Transversale. L’arbitre siffle la fin du match. Le joueur se cache, pleure, marche sur la pelouse, hagard. La séance de tirs au but envoie l’Uruguay en demi. Et laisse l’Afrique et l’histoire sur le banc.

Break. Quatre ans ont passé et Gyan a fait du chemin. Il a quitté