Les 100 000 spectateurs qui avaient entendu l’appel du taureau rouge les invitant à assister dimanche au retour de la Formule 1 sur le circuit autrichien de Spielberg (racheté et rebaptisé Red Bull Ring) s’attendaient-ils à autre chose qu’une promenade des pilotes Mercedes ?
A la lecture de la grille de départ, ils pouvaient y croire. Deux Williams en première ligne - avec Felipe Massa devant son équipier Valtteri Bottas -, c’était en effet prometteur. Certes, Nico Rosberg, leader du championnat, était en embuscade juste derrière le Brésilien et le Finlandais. Mais l’autre pilote Mercedes, Lewis Hamilton, s’étant loupé en qualification, il ne s’élançait que de la cinquième ligne. Autant d’infimes détails qui laissaient enfin espérer un peu de suspense, et peut-être, comme à Montréal, autre chose qu’une nouvelle victoire de Mercedes. Raté ! Sur le toboggan autrichien, point de salut pour les pilotes qui ne disposaient pas d’un moteur badgé de la célèbre étoile, et qui, au final, ont trusté sept des dix premières places à l’arrivée.
Les pilotes Williams, eux aussi propulsés par le constructeur de Stuttgart, ont fait illusion dans ce Grand Prix stratégique, qui n’aura concerné que Rosberg et Hamilton pour la victoire. Une fois le premier arrêt au stand exécuté, les duettistes de Mercedes se sont retrouvés seuls au monde. Avec deux monoplaces égales en performance, tout s’est joué sur des détails : un arrêt au stand moyen pour Hamilton ; un peu de trafic pour Rosberg ; des freins