Le milieu Mathieu Valbuena a levé un coin de voile vendredi, dans les tréfonds du stade Fonte Nova de Salvador de Bahia, sur la manière avec laquelle les Bleus venaient d'essorer la sélection helvétique (5-2) : «On savait les Suisses fragiles sur coup de pied arrêté. Quand une équipe défend en zone [chaque défenseur doit couvrir une zone de terrain, et non un adversaire en particulier, ndlr], il y a forcément des possibilités. Quand vous envoyez des grands [par la taille] lancés, ça peut faire mal.»
Bingo : les deux grands immobiles - Raphaël Varane et Mamadou Sakho - ont vu le corner de Valbuena leur passer au-dessus de la tête et le «grand lancé», Olivier Giroud, a ouvert le score à la 17e minute. «Et quand vous marquez d'entrée sur un truc que vous avez travaillé…», vous avez la foi, voilà ce qu'il veut dire. La bonne fortune tricolore se trame donc en partie dans la salle des cartes. Didier Deschamps est seul là-dedans.
Serrer les dents. Depuis le début de la compétition, il plane au-dessus des Bleus une impression de maîtrise induisant un très, très haut degré de préméditation. On a compris ça le 13 mai, deux heures après l'éviction de Samir Nasri : le tweet paru sur le compte de la compagne du Mancunien qualifiant la France de «pays de racistes» validait la décision d'un Deschamps peu enclin à embarquer un joueur susceptible d'être victimisé par son entourage, la touche