Il est celui qu’on n’attendait pas, celui qui n’aurait pas dû être là. Et pourtant, on ne voit que lui. Enner Valencia a inscrit les trois buts de la sélection équatorienne en Coupe du monde et, en l’espace d’une semaine, cet attaquant (1,78 m) peu expérimenté (12 sélections) s’est imposé comme l’une des révélations de cette Copa et le principal atout offensif de la Tri, son dernier espoir pour le troisième match de poule, face à la France ce mercredi soir.
On pourrait conter la success-story de ce fils de paysans pauvres de San Lorenzo arraché à la misère par le football et contraint de vendre du lait sur les marchés pour s'acheter des crampons. On retiendra surtout l'incroyable coup du sort qui l'a mené jusque-là et tient presque de la métempsychose ou de la sorcellerie vaudou. «Nous avons été bénis par Dieu d'avoir un tel joueur dans de telles circonstances», a résumé le catholique entraîneur équatorien, Reinaldo Rueda.
Arrêt cardiaque. En sélection nationale, le nom de Valencia était jusqu'ici réservé à Antonio, virevoltant ailier de Manchester United et star homologuée de l'équipe nationale. Quant au poste d'avant-centre, il revenait à Chucho, surnom de Christian Benítez, installé à ce poste depuis 2005 avec une réussite incontestable (24 buts en 58 sélections). Le 29 juillet 2013, alors qu'il a joué la veille son premier match avec le club qatari d'El-Jaish, Christian Benítez se plaint de violentes douleurs abdominales. Il e