Au bout de la morne prestation médiatique de Moussa Sissoko samedi dans le théâtre municipal de Ribeirão Preto, la vérité sur l'équipée brésilienne des tricolores nous a frappés en pleine tête. A une question portant sur les équipes qu'il trouvait séduisantes lors de ce Mondial, le milieu de Newcastle a dit ça : «L'Equateur, le Mexique… de belles équipes.» Un peu plus et il nous sortait l'Espagne, éliminée depuis une semaine.
Puis, sur cette sélection équatorienne que les Bleus affronteront à 22 heures au Maracanã de Rio pour un match qui ne remettra pas en cause leur qualification en huitièmes de finale : «L'Equateur a fait deux victoires… ça ne sera pas facile.» En vérité, Juan Carlos Paredes et consorts se sont inclinés d'entrée (1-2) face aux Suisses et ne comptent qu'une victoire, pas deux. Sissoko est sur sa planète, bien au fond d'un wagon du train bleu, juste titillé par ce Maracanã, «où de très grands joueurs ont évolué avant [lui]» - le standing personnel, quand même…
Cette affaire de standing perso est le dernier signal reliant les joueurs au monde extérieur. Et encore, pas chez tout le monde : seuls ceux qui courent encore après sont concernés. Ici, Mathieu Valbuena plane : deuxième match royal en cinq jours face aux Suisses dimanche (5-2), but, passe décisive, partage du ballon avec Karim Benzema himself… pas mal pour un type viré du centre de formation de Bordeaux, toujours mis sur le gril, zéro minute de jeu lors du championna