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«Les Brésiliens sont derrière les Africains»

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par Felipe Saad
publié le 25 juin 2014 à 20h16

Au début : les inquiétudes. Sur l’organisation, de possibles manifestations, la sécurité. Depuis : des tonnes de buts, des stades pleins, des matchs d’ores et déjà historiques et une Coupe du monde qui marquera sans doute son siècle. Des étrangers chez nous, différents styles de jeu, des polémiques : le Brésil vit un moment exceptionnel et il en a conscience. Toutes les sélections ne sont cependant pas adoptées de la même manière. Les Brésiliens sont derrière les Africains sans exception : la joie et la simplicité de leurs supporteurs y sont pour beaucoup, ainsi que le jeu décontracté et sans calcul des Algériens ou des Ghanéens, par exemple.

Je suis particulièrement frappé par l’engouement entourant l’équipe des Etats-Unis. Il y a la loi du nombre : les Américains sont les étrangers qui ont acheté le plus de places de stade. L’euphorie a gagné leur pays : 15,8 millions d’Américains ont vu à la télé leur victoire contre le Ghana. Contrairement à pas mal de pays d’Amérique du Sud, les Etats-Unis jouissent d’une certaine affection au Brésil. La culture américaine est omniprésente. Et personne n’oublie que c’est aux Etats-Unis que la Seleçao a conquis son quatrième titre en 1994, après un long jeûne.

Les liens qui nous attachent à d’autres pays, ou à d’autres joueurs, sont parfois mystérieux. Ainsi, Lionel Messi, qui évolue dans une sélection argentine dont il n’est pas exagéré de dire qu’elle est haïe au Brésil, a commencé par être… applaudi ici, alors qu’il peut nous priver d’u