Une légende tenace veut que les Etats-Unis n’aient découvert le soccer qu’en 1994, à l’occasion de la World Cup organisée sur leurs terres. C’est oublier que, dès 1930, lors de la première Coupe du monde en Uruguay, les Américains se hissèrent en demi-finales. Cela demeure leur plus belle performance même si, aujourd’hui encore, on ignore qui, des Etats-Unis ou de la Yougoslavie, décrocha la troisième place : la petite finale n’était alors pas officielle et on continue de part et d’autre d’agiter de vieilles médailles pour revendiquer le gain d’un match qui n’eut sans doute jamais lieu. Autre accessit : lors de la Copa 1950 au Brésil, les Américains s’offrirent le scalp de l’Angleterre de Stanley Matthews.
Absence. Plutôt qu'une novice, la Team USA est une belle endormie qui, après trente ans d'absence au plus haut niveau, s'est réveillée lors du Mondial 90 en Italie. Plus que la performance, trois défaites, on retint surtout la nuque longue du goal Tony Meola et le look de Hell's Angels du défenseur Marcelo Balboa, qui firent rire le monde entier.
Depuis, les Etats-Unis en sont à leur septième participation consécutive et ne font plus rire personne. Les Portugais ne diront pas le contraire, eux qui, malmenés, n’ont arraché le nul que dans les arrêts de jeu, dimanche (2-2). Un match vu par 25 millions de téléspectateurs aux Etats-Unis. Cinq jours plus tôt, les Américains s’étaient payé le Ghana (2-1), quart de finaliste en 2010.
Deuxièmes d