Alors que ses admirateurs le croyaient mannequin, représentant de luxe pour le compte d’un joalier horloger, Jean-Marc Mormeck affirme qu’il est toujours boxeur. Au moins jusqu’à jeudi soir et le combat (en dix rounds) que le Guadeloupéen a prévu de disputer face au Hongrois Tamas Lodi, de 18 ans son cadet. Lorsqu’il fut mis KO au neuvième round en mars 2012 par le géant ukrainien Vladimir Klitschko, déjà triple champion du monde, les observateurs n’avaient pas manqué de railler sa «prestation» — comme Mormeck le dit lui-même — plutôt médiocre et décevante alors que le Français entretenait le buzz depuis des mois. Il avait même poussé le mimétisme avec les grands champions américains d’antan jusqu’à faire reporter le combat suite à un petit problème de santé. Mormeck affirme avoir mis du temps à se remettre de ce piètre combat. A tel point qu’il était devenu difficile de toujours le considérer comme un boxeur.
Plus de deux ans (27 mois) après cette sinistre soirée allemande, Mormeck relève pourtant les gants . Il affirme avoir perdu dix kilos pour redescendre en lourds-légers (moins de 90 kilos), une catégorie dans laquelle il a connu ses plus belles heures avec un titre de champion WBA de 2002 à 2005 puis WBA et WBC de 2005 à 2007.
Cette fois, Jean-Marc Mormeck s'est fait discret pendant la préparation de son combat contre Lödi. «Je suis un compétiteur. Je m'entraîne tout le temps même si je n'ai pas de combat à préparer», assure-t-il. A 42 ans, c'est respectable. D'