Mercredi, les Bleus ont coincé (0-0) à Rio face à la sélection équatorienne, qu'ils ont cependant éliminée puisque les Suisses ont battu les Honduriens (3-0) à Manaus à la même heure. Pas de souci pour les hommes de Benzema : ils étaient qualifiés (quasi) avant le coup d'envoi et disputeront les 8es de finale, lundi à Brasilia, contre des Nigérians champions d'Afrique 2013.
Si l'on comprend bien la logique du sélectionneur Didier Deschamps - «pour que des joueurs aient de l'expérience, il faut bien qu'ils commencent en équipe de France un jour» - quand il a bâti l'équipe qui a joué mercredi, l'objectif était d'abord de donner du temps de jeu aux habituels remplaçants : Bacary Sagna, Lucas Digne, Laurent Koscielny, Morgan Schneiderlin. Non pas pour acheter la paix social du vestiaire, comme il est d'usage : pour parler de paix dans le foot, il faut qu'une guerre menace, et on se tue à dire que l'ancien champion du monde 1998 tient son groupe par tous les bouts. Même si Olivier Giroud fait la gueule.
Bazar. Non, le but, le vrai, la qualification étant acquise au coup d'envoi, c'était d'entretenir une illusion : celle d'un groupe de 23 éléments d'égale importance, comme si Sagna - remplaçant de Mathieu Debuchy au poste d'arrière droit - était aussi stratégique que Blaise Matuidi ou Karim Benzema sur l'échiquier tricolore aujourd'hui.
Il faut que les joueurs croient à cette parité : pour ne pas mettre le bazar dans certains