Menu
Libération
Décryptage

Ramadan : jeûne à la carte pour les footballeurs musulmans

Réservé aux abonnés

Religion . Si certains joueurs s’en accommodent, d’autres reporteront la période de diète qui débute ce week-end, comme le permet une fatwa.

A copy of the Koran is held by an Indonesian reader at the Istiqlal grand mosque in Jakarta on May 4, 2014. About 30,000 have come to read the Koran at the mosque during the grand launch of the One Day One Juz (ODOJ) program, that aims to encourage Muslims to read, love and live based on the holy book. More than 90 percent of Indonesia's 250 million people are Muslim, with most practising a moderate form of Islam. AFP PHOTO / ADEK BERRY (AFP)
ParRachid Laïreche
Envoyé spécial à Rio de Janeiro
Publié le 26/06/2014 à 18h46

Pour la première fois depuis 1982, la Coupe du monde se joue pendant le ramadan, l’un des cinq piliers de l’islam, qui débute ce week-end. Durant cette période, pas d’eau ni de nourriture pour les musulmans (adultes) de l’aube au coucher du soleil. Mais au Brésil, c’est l’hiver actuellement, et les journées sont plus courtes qu’en Europe : le soleil se lève vers 5 h 30 et se couche peu après 17 heures.

Combien de joueurs sont concernés ?

Peu, après l’élimination de la Bosnie, de la Côte-d’Ivoire et de l’Iran. Reste la sélection algérienne si elle est qualifiée (elle jouait tard jeudi soir) et une partie de l’effectif du Nigeria. Sans oublier les musulmans dans les sélections belge, suisse, allemande et française (Benzema, Sakho, Sissoko et Sagna). Ce n’est rien comparé aux Jeux olympiques de Londres en 2012 : 3 500 athlètes étaient musulmans, soit un quart des participants environ.

Les joueurs sont-ils obligés de jeûner ?

Les instances religieuses des pays concernés ont émis une fatwa (avis religieux) qui exempte de jeûne les participants au Mondial. La règle qui dispense de diète toute personne en voyage s’applique, avec l’obligation de rattraper le mois de jeûne à la fin de la compétition. Une solution qu’adoptent souvent les joueurs isolés dans des équipes où les autres confessions sont majoritaires, comme la France, l’Allemagne ou la Suisse.

Mercredi, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, a expliqué qu'il restait hors du débat : «Je n