Dans la famille Tiozzo, revoilà Christophe. Le surdoué d’une fratrie de trois boxeurs. Le plus beau gâchis aussi. Il s’en expliquera plus tard, sans se défiler, avec sa franchise coutumière. En attendant, il prend la pause en compagnie de Thomas Piquemal, directeur financier d’EDF. Cet amateur de boxe éclairé a aidé le surdoué de l’esquive à retrouver le chemin d’une certaine sérénité. L’homme d’affaires, costumé de frais et torse en avant, n’est pas peu fier de poser à côté de l’un de ses héros. Pour immortaliser ces deux-là, le photographe ne pouvait espérer un endroit plus symbolique que la somptueuse salle Wagram, qui fut longtemps le temple du noble art. Enfant, Piquemal habitait à proximité. Aujourd’hui, son bureau - le siège social d’EDF - se trouve de l’autre côté de l’avenue. Alors qu’il vient tout juste de passer le cap de la cinquantaine, Tiozzo est quand même trop jeune pour y avoir boxé.
L'ancien champion du monde, du temps de sa splendeur, a beaucoup fréquenté le quartier. L'évocation d'une bagarre avec une bande de gitans, à la porte d'un night-club tout proche, qui s'est soldée pour Tiozzo par une balafre de vingt centimètres, ou une rixe avec des loubards, conclue par une série de superbes KO, avec agresseurs laissés inertes sur les pavés des Champs-Elysées, lui arrache un petit sourire. Tout cela appartient à son histoire turbulente. Après avoir magnifiquement foiré son après-carrière, Tiozzo s'est égaré, a pris des chemins de traverse, s'est enfoncé dans de