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Dopage : Bénézech affronte la mêlée

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Justice . L’ex-pilier est poursuivi par 134 joueurs pour avoir dénoncé la «prise d’hormones» dans le rugby.

Publié le 27/06/2014 à 20h06

«J'accepte que ce soit mon procès, mais j'aimerais aussi que ce soit le procès de l'irresponsabilité du rugby.» Laurent Bénézech, ancien international et consultant, était à la barre du tribunal correctionnel de Paris vendredi, jugé pour diffamation. Attaqué par Provale, le syndicat des joueurs professionnels de rugby, et par 134 joueurs.

En cause : les propos de l'ancien pilier aux quinze sélections en équipe de France rapportés dans deux entretiens au Monde et à Midi Olympique en avril 2013 sur le dopage : «Quand je croise des joueurs de rugby, voire des équipes entières, et que je vois, par exemple, une évolution de leur mâchoire, ce qui est la marque d'une prise d'hormone de croissance, je ne peux qu'être inquiet de l'évolution de mon sport et de la santé à long terme de ses joueurs.» Ses anciens copains de jeu ne se sont pas reconnus dans ce portrait-robot du joueur à la mâchoire carrée et ont porté plainte.

Ordonnance. «J'ai voulu dénoncer un état général, assume Bénézech au tribunal. Je ne suis pas opposé à certaines pratiques si elles sont encadrées et prennent en compte la dangerosité des produits.» Sur le pupitre de son avocat, MBasile Ader, un énorme dossier pour étayer les «sentiments» qui lui ont fait dire qu'il y avait une forme de dopage organisé dans le rugby, grâce aux «autorisations d'usage à des fins thérapeutiques» de médicaments «