Un instant rare, précieux, qu'on a pris en épiant chaque regard ou hésitation. Mercredi, dans les tréfonds du Maracana, une grosse demi-heure après le nul (0-0) contre l'Equateur, le gardien et capitaine tricolore Hugo Lloris est passé à confesse. Première surprise : quand ses coéquipiers avouaient leur ignorance, lui connaissait la sélection nigériane qui s'annonce en 8e de finale, lundi (à 18 heures sur TF1 et BeIn). Et dans le détail, signe que les parties de pétanque qui le mettent aux prises avec les deux autres gardiens dans le camp de base des Bleus de Ribeirão Preto ne l'empêchent pas de jeter un œil sur la télé pour voir les éventuels adversaires.
Message. Seconde surprise : il fut le seul ce soir-là à ne pas relayer le message officiel - «soyez heureux» - écrit par le sélectionneur et interprété par les joueurs. Lloris n'a pas non plus contredit ce message. Il a dit autre chose : «On entre dans une autre compétition à partir des 8es de finale, une compétition qu'on connaît mal. Les Bleus ont une équipe ambitieuse mais aussi une équipe jeune et c'est un paramètre qu'il va falloir gérer. Après, c'est toujours pareil : il faudra les crocs, marcher sur l'adversaire… On l'a déjà fait [le 3-0 contre l'Ukraine du 19 novembre a été obtenu lors d'un match couperet, ndlr], mais rien ne dit qu'on va le refaire, ça ne dépend d'ailleurs pas que de nous, il y a une équipe en face. Quoi qu'