Depuis le début de la Coupe du monde, chacun y va de sa vanne sur les coiffures des joueurs. Vingt-cinq ans après le mulet de Rudi Völler, vingt ans après le catogan de Roberto Baggio et seize ans après le crâne rasé de Fabien Barthez, il était temps de refaire un point sur les nuques de nos champions, avant le France-Nigeria de lundi, à Brasília. Notre caution : Marc Pons, coiffeur (parisien) avec points de vue.
La tendance 2014, c’est plus que jamais la crête - métrosexuelle, la crête. Amis de la tecktonik, votre mouvement a disparu comme il était arrivé, mais vos mèches sont restées gravées dans le marbre.
«Dans l'équipe de France, il y a un goût très prononcé pour des crêtes de plus en plus périlleuses, et ailleurs pour des barbes de plus en plus longues, constate Marc Pons. Ça correspond à la mode de la rue. Mais, comme pour toutes les modes, au départ, les proportions sont bonnes, et puis ça dérape, ça empire, ça part dans les extrêmes. Ces athlètes sont clairement dans l'amour de leur propre physique. Je me demande si l'idée de ces coupes vient d'eux ou de leur coiffeur. Et puis, qui dit bon look dit aussi potentiellement contrats juteux. La Coupe du monde sera peut-être un jour sponsorisée par une marque de laque, qui sait. Les footballeurs, ce sont un peu les derniers types à pouvoir se permettre ce genre d'excentricités capillaires. Les trois quarts des gens ne le peuvent pas. En costard-cravate, on ne se lâche pas à ce point, car ça impose de devoir se