Menu
Libération
Critique

La tactique belge face au «Yes we can !»

Article réservé aux abonnés
Invaincus en poule, les Diables Rouges rencontrent mardi des Américains très positifs.
Les Belges se rendent à l'entraînement à vélo. (Martin Bureau. AFP)
publié le 30 juin 2014 à 19h06

Les Diables Rouges n’avaient plus participé à une Coupe du monde ou un Championnat d’Europe depuis 2002, une éternité. Pourtant ils sont arrivés avec une étiquette d’équipe surprise potentielle. Du beau jeu lors des qualifs, des footballeurs qui évoluent dans les meilleurs clubs d’Europe et une forte envie des Belges de montrer que le cramignon (danse liégeoise) vaut bien la samba.

Manière. Cependant, avec eux, on s'ennuie. Sur le plan comptable, c'est absolument parfait : trois victoires, neuf points. Moins dans la manière, avec une fâcheuse tendance à ne rien faire pendant 70 minutes et à marquer à la fin : but à la 80e contre l'Algérie, à la 88e contre la Russie, à la 78e face à la Corée du Sud.

Le reste du temps, cela ronronne comme un dimanche d'hiver à Charleroi, bien aidé par un gardien, Courtois, impeccable. En zone mixte, après le dernier match contre la Corée, les questions de la presse belge, qui semble avoir oublié la décennie de moules maigres, ne portaient presque que sur ce thème. «Tout de même, vous ne trouvez pas que c'est un peu décevant ?» Réponse du milieu Nacer Chadli, tranquille : «On a fait le nécessaire à chaque match, on est très bien organisé défensivement, ce n'est pas facile de nous mettre un goal.» Daniel Van Buyten, 36 ans, 82 sélections : «On savait que ça allait à chaque fois être difficile. On n'a pas le plus beau jeu dans la Coupe du monde mais on avan