Les clous sur le cercueil, la pelletée de terre, la couronne mortuaire, etc. Lundi, dans un couloir du stade municipal de Brasília, une bonne demi-heure après la qualification des Bleus (2-0) pour les quarts de finale aux dépens de la sélection nigériane, l’attaquant Karim Benzema est en quelque sorte venu parachever son œuvre : le meurtre shakespearien - puisque l’équipe de France est «une famille», qui «vit bien ensemble» - de son équipier Olivier Giroud ; soixante-deux minutes sur le terrain avant d’être relayé par Antoine Griezmann.
Deux ou trois phrases des journalistes pour le mettre en train, deux ou trois réponses brèves d'un attaquant madrilène sur la défensive, comme à chaque fois, avant la question que tout le monde attendait - Benzema comme les autres : comment expliquer la transformation des Bleus autour de l'heure de jeu ? Lourds et empruntés avec Giroud, aériens et mobile avec Griezmann ? «Antoine met de la profondeur dans le jeu. Il a apporté dans son couloir [gauche, ndlr]. On ne l'avait pas assez utilisé [il parle du couloir] en première période. Avec Antoine, on s'est cherchés et on a fait de beaux mouvements ensemble.»
Vedette
Le match : un Benzema au désespoir pendant une heure, marquant son découragement à chaque passe manquée d’un partenaire - outre Giroud, Valbuena a pris sa part -, et ne mettant pas d’ardeur, pour le moins, à couvrir défensivement le couloir gauche à la perte du ballon, l’une de ses missions quand Giroud est aligné. Puis,