On s’est pointé au stade de Porto Alegre, curieux, on ne savait pas à quoi s’attendre. Un début bizarre. L’impression que le match se joue au ralenti. Le public regarde sans jacter. L’Algérie laisse la balle à l’Allemagne qui ne sait pas trop quoi en foutre. Du coup, les verts la récupèrent et foncent sur la charnière blanche qui galope au ralenti. Le but n’est pas loin. Une alerte toutes les cinq minutes. La plus dangereuse ? La 19e minute et un centre tir de Faouzi Ghoulam qui frôle le poteau de Neuer. L’Allemagne trébuche, perd la balle. Souffre. Le moteur germanique manque d’huile. A l’approche de la mi-temps, les hommes de Low se réveillent. 41e: Enorme occasion avec une première frappe de Kroos repoussée difficilement par M’Bolhi. Götze a bien suivi et va marquer mais le portier algérien, magique depuis le début du Mondial, se relève très vite et met son corps en opposition. A la pause, l’Allemagne court dans le tunnel, tête basse. Et l’Algérie avec des regrets.
La seconde période est plus ouverte, plus belle. L’Allemagne joue mieux, accélère et se rapproche du but. Les frappes s’enchaînent, Raïs M’Bohli brille. De son côté, l’Algérie ne craque pas, joue en contre et fait mal à la défense. Un grand 0-0. Dans les gradins, les spectateurs brésiliens chantent avec les supporters des Fennecs. Les minutes défilent. Petit à petit on entre dans une autre dimension. L’exploit est tout proche pour l’Algérie. Les ratés de Müller ne laissent présager rien de bon pour les Allemands