Il y a un peu plus de vingt-deux ans, l’Italienne Giovanna Amati avait tenté, en vain, de se qualifier pour le Grand Prix d’Afrique du Sud. Elle avait à nouveau tenté sa chance cette année-là au Mexique et au Brésil avant de lâcher l’affaire. Vendredi, l’Ecossaise Susie Wolff a donc interrompu plus de deux décennies de F1 sans femme au volant dans le cadre officiel d’un GP du championnat du monde.
Pour ce petit événement, l’écurie britannique Williams, managée par Claire Williams, la fille de Frank Williams, le créateur de l’équipe, ne pouvait trouver un endroit plus symbolique que le circuit de Silverstone, qui s’étire au cœur de la Silicone valley de la Formule 1. Ce coin d’Angleterre où la plupart des équipes ont élu domicile. Silverstone, ancienne base de la Royal Air Force, est également le tracé qui fut le théâtre du premier Grand Prix du championnat en 1950.
Malheureusement pour la jeune femme, l’expérience a tourné court - c’est le cas de le dire - puisqu’elle n’a couvert que quatre tours au volant de la Williams-Mercedes, habituellement pilotée par le Finlandais Valtteri Bottas, avant qu’une baisse de pression d’huile ne la contraigne à un arrêt prématuré.
Avant de s'installer dans le cockpit de sa puissante monoplace, mitraillée par des dizaines de photographes, Susie Wolff avait déclaré : «S'il y a des petites filles dans les tribunes, qu'elles me regardent piloter une F1 et qu'elles réalisent qu'elles pourraient aussi le faire, alors ce sera vraiment positif.»